Dans La chanson des gueux, la partie Gueux de Paris est dédiée à Raoul Ponchon. On y retrouve entre autre ceci.
A RAOUL PONCHON
Les gens soubmis à Sol, comme buveurs, enlumineurs de museaulx, ventres à poulaine, gueux de l'hostière, gagne-deniers, dégraisseurs de bonnets, embourqueurs de bas, loqueteurs, claque-dents, croquelardons, généralement tous portant la chemise nouée sur le dos, seront sains et allègres, et n'auront la goutte ès dent quand il seront de nopces.
(Rabelais - Pantagruéline pronostication certaine, véritable et infaillible pour l'an perpétuel, naturellement composée au profict et advisement des gens étourdis et musarts par nature.)
Tu sens le vin, ô pâte exquise sans levain.Salut Ponchon ! Salut, trogne, crinière, ventre !Ta bouche dans le foin de ta barbe, est un antreOù gloussent les chansons de la bière et du vin.
Aux roses de ton nez jamais l'hiver ne vint.Tu bouffes comme un ogre, et pintes comme un chantre.Tous les péchés gourmands ont ton nombril pour centre.Dans Paris, ce grand bois, tu vis tel qu'un sylvain ;
Sachant tous les sentiers, mais fuyant les fontaines,Flairant les carrefours, les ruelles lointaines,Où les bons mastroquets versent le bleu pivois.
Et j'aime ton plastron d'habit bardé de taches,Ton pif rond, tes petits yeux fins, ta chaude voix,Et l'odeur de boisson qui fume à tes moustaches.
-illustration par Ricardo Florès, La chansons des gueux -
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