Comme il y a eu la «science-fiction», puis la «politique-fiction», il y a maintenant, les mêlant d'ailleurs et ne craignant pas d'y ajouter humour et érotisme à haute dose, la «délire fiction».
Françoise Wagener, Le Monde
Plein gaz (titre original : The Gas) de Charles Platt, publié aux éditions du Sagittaire en 1977 est le neuvième titre de la collection contre-coup. «Un nuage de gaz s'abat sur l'Angleterre. Le pays entier est en proie à la folie...». Le gaz désinhibe ceux qui l'inhale, libérant du même coup les pires instincts, mélange de sexe et de violence. Françoise Wagener y va un peu faiblement en parlant d'érotisme, Plein gaz est un livre porno-gore, langage cru, absent de toute retenu qui préserverait le texte dans l'érotisme. On suit Vincent, le héros, qui a lui même libérer le gaz par erreur, à chaque page Vincent essaye d'ignorer ses pulsions et celles des autres, zombies jamais rassasiés. Le tout tinté de douce subversion, parfois de manière peu subtile, comme quand Vincent encule un ecclésiastique. Plus on avance dans l'histoire, plus on baigne dans l'horreur, le sang et le foutre, pour finir dans un final glaçant. Et si le lecteur arrive à finir le livre comme il l'a commencé, alors Plein Gaz pourrait être affreusement vraisemblable...
_Que va-t-il arriver quand le gaz retombera? Est-ce que la population de villes entières sera prise de... ?
_Ça sera l'orgie généralisée, dit Vincent avec un rire sinistre.
_Je ne sais toujours pas si je dois te croire...
_Evidemment que tu ne sais pas, dit Vincent d'une voix soudain âpre, tendue. Tu es née après la guerre, tu as grandi en temps de paix, tu n'as jamais rien connu d'autre que le confort banal et les certitudes faciles. Et malheureusement, il semble bien que le cerveau humain soit ainsi fait qu'au bout de vingt années de luxe et de molesse, même les nouvelles les plus alarmantes n'éveillent plus aucune réaction chez le citoyen moyen. C'est pour cela que ce gaz risque de provoquer des dégâts épouvantables.
(ch.1, p.31-32)
Un jour, quand vous serez grand, vous aurez toute la collection ou presque, comme mézigue. Et notamment le très pervers "Tendre Liens" de Melzner, un 1984 du porno.
RépondreSupprimerC'est encore trouvable tout ça, je prends note.
RépondreSupprimerDans un autre genre, plus difficile, il faudrait que j'arrive à me procurer ça.
Doit pas être donné, notamment les Hunter S Thompson
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